Ce matin (vendredi 13 décembre), la grande salle du château de la Présidence
de l’Université d’Orléans devait accueillir la séance du Conseil d’Administration
(CA) consacrée au vote du budget 2014. Les membres du CA ont cependant pu
découvrir avec surprise en arrivant dans la salle du conseil que celle-ci était
déjà occupée par les militants de Solidaires Etudiant-e-s.
Les étudiants entendaient en effet s’opposer au vote d’un budget 2014 entérinant
la rigueur à l’Université d’Orléans. Face aux difficultés budgétaires, dues aux
effets désastreux de la loi LRU et au désengagement financier de l’Etat, l’Université
d’Orléans a en effet opté pour un régime d’austérité (suppression de nombreuses
heures de cours, gel de postes, suppression de services de reprographie, décision
de faire désormais payer les droits de médecine universitaire aux étudiants
boursiers…) que les étudiants et les personnels paient plein pot. L’horizon ne
cesse de s’assombrir avec les nouvelles suppressions annoncées d’heures
complémentaires, l’introduction de la sélection en première année de STAPS, l’incertitude
planant sur l’avenir de la BU de Lettres et sur certaines filières (Licence
Géographie) ou encore la disparition à venir de certaines options APS en STAPS…
Parce que nous refusons de céder à la fatalité et de cautionner les
mesures d’austérité, nous avons donc fait le choix de nous mobiliser pour nous
opposer par tous les moyens au vote de ce budget de rigueur.
Pendant plus d’une heure, nous avons tenu notre position et empêché la
tenue du CA budgétaire. Les échanges ont été vifs avec le président de l’Université,
placé face à ses incohérences et à la réalité de la politique d’austérité qu’il
applique. Finalement, le CA, incapable de faire face à la situation, a du plier
bagage, fuyant devant la mobilisation étudiante.
Le CA sera finalement délocalisé en catastrophe dans la salle des
thèses de l’UFR Droit-Eco-Gestion. Cette « fuite à Varenne » n’a pas
découragé les militants de Solidaires Etudiant-e-s qui se sont eux aussi précipités
vers la salle des thèses échappant à une tentative d’intervention musclé de
Securitas. Nous avons de nouveau investi le CA, mais la présence d’un partiel
dans la salle à côté nous a empêché de foutre le boxon nécessaire pour reporter
la séance. S’en est suivi un conseil ubuesque, durant lequel la présidence de l’Université
s’est dépatouiller à tenter de défendre son budget dans une salle occupée par
les étudiants qui interrompaient régulièrement les débat pour dénoncer l’austérité.
Le budget fut finalement voté dans une ambiance grandguignolesque, néanmoins
notre action a permis de démontrer qu’il existe une opposition étudiante à ces mesures
d’austérité et que la casse du l’Université trouvera sur sa route le
syndicalisme de lutte.
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