mardi 16 avril 2013

Communiqué de soutien aux étudiants burkinabés en lutte


Lundi 18 mars, suite à une mobilisation, les étudiants de l’université de Ouagadougou (Burkina Faso) ont perturbé la venue sur le campus du premier ministre Luc Adolphe Tiao, contraignant celui-ci à écourter sa visite.

Dès son arrivée sur le campus, les étudiants burkinabés ont affiché leur opposition à la visite du premier ministre au sein de leur campus par un accueil sous les sifflets et les slogans hostiles à sa politique et au pouvoir du président Blaise Campaoré ( à la tête du pays depuis son coup d’État contre Thomas Sankara en 1987). Perturbé par les manifestations des étudiants en colère, Luc Adolphe Tiao n’a pas pu terminer son allocution, et a du quitter précipitamment l’Université de Ouagadougou avec sa délégation.
L’Association Nationale des Étudiants Burkinabés (ANEB), membre de l’Union Générale des Étudiants Burkinabés (UGEB) avait appelé les étudiants de l’Université de Ouagadougou à se mobiliser contre la venue du premier ministre sur le campus.


Ils dénoncent notamment : 
- La mise en application chaotique du système Licence-Master-Doctorat (LMD) 
- Les promesses non tenues concernant les infrastructures de l’Université de Ouagadougou 
- La diminution drastique des volumes horaires des enseignements 
- Le manque de libertés démocratiques 
- L’impossibilité pour l’immense majorité des étudiants de bénéficier de logement en cité universitaire, d’allocations ou tout simplement de repas sur le campus.

La Fédération Solidaires Étudiant-e-s exprime sa solidarité avec la lutte des étudiants burkinabés et apporte son soutien à leurs revendications visant à ne pas réduire à peau de chagrin la démocratie au sein de leurs établissements et combattre les politiques actuelles de précarisation des étudiant-e-s de marchandisation du savoir.  




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