Lundi 18 mars, suite à une mobilisation, les étudiants de
l’université de Ouagadougou (Burkina Faso) ont perturbé la venue sur le
campus du premier ministre Luc Adolphe Tiao, contraignant celui-ci à
écourter sa visite.
Dès son arrivée sur le campus, les étudiants burkinabés ont affiché
leur opposition à la visite du premier ministre au sein de leur campus
par un accueil sous les sifflets et les slogans hostiles à sa politique
et au pouvoir du président Blaise Campaoré ( à la tête du pays depuis
son coup d’État contre Thomas Sankara en 1987). Perturbé par les
manifestations des étudiants en colère, Luc Adolphe Tiao n’a pas pu
terminer son allocution, et a du quitter précipitamment l’Université de
Ouagadougou avec sa délégation.
Ils dénoncent notamment :
La mise en application chaotique du système Licence-Master-Doctorat (LMD)
Les promesses non tenues concernant les infrastructures de l’Université de Ouagadougou
La diminution drastique des volumes horaires des enseignements
Le manque de libertés démocratiques
L’impossibilité
pour l’immense majorité des étudiants de bénéficier de logement en cité
universitaire, d’allocations ou tout simplement de repas sur le campus.
La Fédération Solidaires Étudiant-e-s exprime sa solidarité avec la lutte des étudiants burkinabés et apporte son soutien à leurs revendications visant à ne pas réduire à peau de chagrin la démocratie au sein de leurs établissements et combattre les politiques actuelles de précarisation des étudiant-e-s de marchandisation du savoir.
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