La politique menée vis-à-vis de ces jeunes est une honte pour notre société! Il faut en changer maintenant!
Un appel à l’aide
Le 27 octobre 2012, une cinquantaine de jeunes
Mineurs Isolés étrangers du Loiret lançaient un appel au président de la
République sur leur situation. Ils écrivaient :
“Nous sommes des enfants, des
mineurs. Nous vivons en France sans nos
parents, nous sommes isolés. Nous venons d’Afrique, du Moyen
ou de l’Extrême Orient. Nous avons quitté notre pays du fait de la guerre, de
la misère, de situation personnelle où ce départ était le dernier espoir de
pouvoir nous construire un avenir. Nous
aspirons à pouvoir construire cet avenir en France. Hélas
notre situation est très difficile…”
Une situation qui s’aggrave
Aujourd’hui, ils sont plus de cent, âgés de 15 à 17
ans, et leur situation s’aggrave car les atteintes sont multiples :
- Le dispositif français de la protection de l’enfance
est, en principe, intégralement applicable aux jeunes de nationalité étrangère. Ils devraient être accueillis en foyer avec un suivi
éducatif et bénéficier rapidement d’une scolarisation.
En pratique, le Conseil Général du Loiret, les
services de l’Aide Sociale à l’Enfance et ceux de l’Education Nationale
répondent a minima en plaçant ces jeunes à l’hôtel, depuis plus d’un an
pour certains, sans éducateurs et très peu d’entre eux sont scolarisés.
- Leur situation de mineurs isolés qui était quelques
fois attaquée est maintenant systématiquement remise en cause. Les juges des
enfants du tribunal d’Orléans prononcent à tout va des ordonnances de non lieu
à ouverture de tutelle, balayant d’un trait de plume les documents d’état civil
présentés par les jeunes et s’appuyant sur les résultats de tests osseux que
les médecins continuent à pratiquer abusivement. Le Conseil Général s’empresse alors de considérer
que ces jeunes sont majeurs et l’ASE stoppe leur prise en charge pourtant
déjà insuffisante…
Avec eux, des militants
exigent une autre politique !
Sans le soutien de citoyens, associations et
organisations qui s’opposent à cette politique, ces jeunes, accusés de mentir
sur leur âge, sur leur situation familiale et sur la réalité des risques qu’ils
ou elles encourent, seraient purement et simplement renvoyés à leur errance, ce
qui constitue le plus sûr moyen de les livrer aux réseaux d’exploitation.