vendredi 19 juillet 2013

Sécurité sociale étudiante : l’intégration au régime général est nécessaire !

Communiqué de presse, Fédération Solidaires étudiant-e-s, le 16 juillet 2013
Après l’UFC Que Choisir et le Sénat, c’est la Cour des Comptes qui épingle les mutuelles étudiantes dans un rapport dont des extraits ont fuité dans la presse ce 17 juillet. Elle valide à son tour la très mauvaise qualité des services aux étudiant-e-s de ces organismes (LMDE ou EmeVia) surtout par rapport aux services dispensés par les Caisses Primaires d’Assurance Maladie (CPAM) dans le cadre du régime général. La Cour des Comptes constate aussi à son tour la mauvaise gestion notamment de la LMDE. Rappelons que celle-ci finance directement l’UNEF par des conventions-cadres annuelles en échange de services publicitaires. De même la vingtaine d’administrateurs/trices "bénévoles" de la LMDE, tous issu-e-s de l’UNEF, bénéficient d’une indemnité parfois très importante (près de 2000 euros par mois). La Cour des Comptes confirme aussi que le régime étudiant est coûteux : son intégration au régime général permettrait d’économiser 69 millions d’euros.


Le seul argument indiqué par l’UNEF pour "défendre" le régime étudiant spécifique est l’"autonomie des jeunes", une autonomie à 69 millions d’euros. Les "jeunes" auraient, selon eux, des "besoins spécifiques en matière de santé" et notamment en terme d’accès à la contraception ce qui est très contestable (tout le monde est libre de s’en servir !). En tout cas, ce n’est pas une bonne raison pour cautionner un système gangréné qui arnaque des milliers d’étudiant-e-s chaque année. Notre modèle de protection sociale est basé sur la solidarité entre tou-te-s les individu-e-s qui cotisent. Le régime étudiant est une exception : la santé est géré par des organismes privés, opaques et antidémocratiques. Enfin s’agissant de la gestion étudiante, l’UNEF vient d’accorder à la MGEN les pleins pouvoirs au sein de la LMDE en instituant un comité d’expert nommé par la MGEN qui prend les grandes orientations. L’assemblée des délégués élus, qui ne compte que des élus de l’UNEF, n’a, de fait, plus aucun pouvoir. 

Notre santé n’est pas une marchandise mais un droit. Ce n’est ni à des marchands, ni à des patrons de la gérer mais à nous, étudiant-e-s, salarié-e-s, retraité-e-s et privé-e-s d’emploi !

C'est pourquoi nous exigeons l'intégration du régime étudiant de sécurité sociale au sein du régime général avec intégration des personnels et intégration de représentant-e-s étudiant-e-s à la CPAM. 
Contact de la fédération : 06 86 80 24 45

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