Communiqué de presse, Fédération Solidaires étudiant-e-s, le 16 juillet 2013
Après l’UFC Que Choisir et le Sénat, c’est la Cour des Comptes qui
épingle les mutuelles étudiantes dans un rapport dont des extraits ont
fuité dans la presse ce 17 juillet. Elle valide à son tour la très
mauvaise qualité des services aux étudiant-e-s de ces organismes (LMDE
ou EmeVia) surtout par rapport aux services dispensés par les Caisses
Primaires d’Assurance Maladie (CPAM) dans le cadre du régime général. La
Cour des Comptes constate aussi à son tour la mauvaise gestion
notamment de la LMDE. Rappelons que celle-ci finance directement l’UNEF
par des conventions-cadres annuelles en échange de services
publicitaires. De même la vingtaine d’administrateurs/trices "bénévoles"
de la LMDE, tous issu-e-s de l’UNEF, bénéficient d’une indemnité
parfois très importante (près de 2000 euros par mois). La Cour des
Comptes confirme aussi que le régime étudiant est coûteux : son
intégration au régime général permettrait d’économiser 69 millions
d’euros.
Le seul argument indiqué par l’UNEF pour "défendre" le régime
étudiant spécifique est l’"autonomie des jeunes", une autonomie à 69
millions d’euros. Les "jeunes" auraient, selon eux, des "besoins
spécifiques en matière de santé" et notamment en terme d’accès à la
contraception ce qui est très contestable (tout le monde est libre de
s’en servir !). En tout cas, ce n’est pas une bonne raison pour
cautionner un système gangréné qui arnaque des milliers d’étudiant-e-s
chaque année. Notre modèle de protection sociale est basé sur la
solidarité entre tou-te-s les individu-e-s qui cotisent. Le régime
étudiant est une exception : la santé est géré par des organismes
privés, opaques et antidémocratiques. Enfin s’agissant de la gestion
étudiante, l’UNEF vient d’accorder à la MGEN les pleins pouvoirs au sein
de la LMDE en instituant un comité d’expert nommé par la MGEN qui prend
les grandes orientations. L’assemblée des délégués élus, qui ne compte
que des élus de l’UNEF, n’a, de fait, plus aucun pouvoir.
Notre santé n’est pas une marchandise mais un droit. Ce n’est ni à des
marchands, ni à des patrons de la gérer mais à nous, étudiant-e-s,
salarié-e-s, retraité-e-s et privé-e-s d’emploi !
C'est pourquoi nous exigeons l'intégration du régime étudiant de sécurité sociale au sein du régime général avec intégration des personnels et intégration de représentant-e-s étudiant-e-s à la CPAM.
Contact de la fédération : 06 86 80 24 45
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire