mercredi 16 octobre 2013

Compte-Rendu du Conseil d'UFR Lettres du 10 octobre 2013

 I – Information diverses

- La nouvelle réforme sur l’Enseignement Supérieur (loi Fioraso) prévoit la suppression des PRES (Pôles de Recherches et d’Enseignement Supérieur) et leur remplacement par des CUE (Communautés d’Universités et d’Etablissements).
Quel avenir pour Orléans ? Deux pistes sont envisagées : une CUE régionale entre Orléans et Tours ou une mega-CUE regroupant les universités d’Orléans, Tours, Limoges, Poitiers et La Rochelle.
=Le conseil dénonce l’attitude du président de l’Université d’Orléans qui ne communique pas sur ses intentions et n’associe pas la communauté universitaire à sa réflexion. Vote d’une motion exigeant une large concertation sur la question

- Depuis le surpression de la reprographie de l’UFR LLSH, les problèmes se multiplient : photocopies livrées en retard, machines en pannes, profs obligé de passer par la COOREP pour être sûrs d’avoir leurs photocopies en temps et en heure…
  =Sur l’initiative de SUD Education, vote d’une motion demandant le retour d’une reprographie propre à l’UFR LLSH

II – Recrutement enseignants et enseignants chercheurs

Pour l’obtention de postes d’enseignants et d’enseignants-chercheurs, les ITP sont chargé de présenter les demandes et les arguments des différents labos auprès de la présidence de l’Université.
Or, la présidence de l’Université à émis une fin de non-recevoir à la demande de remplacer le poste  en allemand d’une enseignante partant à la retraite (le poste est gelé) et a refusé de créer un poste en japonais.
L’UFR LLSH est donc une nouvelle fois lésé. Le problème vient du fait que la présidence de l’Université a décidé d’octroyer les postes en fonction « d’axes prioritaires » qu’elle a elle-même fixé… et aucun de ses axes prioritaires ne concerne le domaine de l’UFR LLSH.
La présidence de l’Université délaisse volontairement l’UFR LLSH

III – Intervention de M.Zaninetti (vice-président CEVU) sur les réformes en cours

- Les mesures de la loi FIoraso n’étant pas encore toutes promulguées, l’Université doit renouveler ses demandes d’habilitation pour les licences, licences professionnelles et master.

=> Problème 1 : Le calendrier pour les demandes d’habilitation des licences est très serré et oblige à indiquer les modalités de contrôles de connaissance (contrôles terminaux ET contrôles continus) de manière détaillé (durée de chaque épreuve, types d’épreuves…) = Comment boucler une demande sérieusement en si peu de temps et comment prévoir de manière si détaillée les modalités de contrôle de connaissance pour les trois à venir ?

=> Problème 2 : les formations doivent désormais s’articuler autour d’un domaine, d’une mention et de parcours type. Dès lors, un problème se poste pour la licence droit-histoire. En effet, une licence droit parcours type histoire, ou l’inverse, ce n’est pas du tout la même chose sur le marché du travail, qu’une licence droit-histoire. Cela peut aussi ne pas avoir les mêmes conséquences concernant l’inscription en master. Il est donc demandé avec insistance qu’une mention droit-histoire soit reconnue, et défendue au ministère. M.Zaninetti répond que le ministère n’étudiera aucune demande individuelle de telle ou telle université et qu’en conséquence l’Université d’Orléans ne portera aucune demande de ce type.


=> Problème 3 : les licences sont censées intégrée la spécialisation progressive et ainsi favoriser le décloisonnement licences/licences professionnelle. Or il n’y a pas de licence pro mis à part en géographie. Comment décloisonner vers des licences pro qui n’existent pas et dont on n’aura surement pas de moyens pour les ouvrir ?

Par ailleurs, les chiffres de réussites en licence affichés par l’Université d’Orléans sont mis en cause par plusieurs membres du conseil. Comme par hasard, ce sont les universités dont l’avenir est le plus incertain qui prétendent avoir le meilleur taux de réussite… M. Zaninetti répond que ces chiffres sont calculés sur en se basant sur les étudiants présents aux examens et non pas sur les inscrits.

SUD-Solidaires Etudiants dénonce un tel mode de calcul qui porte en lui une dérive inquiétante : afin d’afficher un meilleur taux de réussite, il devient plus intéressant pour un établissement de laisser un étudiant décrocher des études avant que les examens aient lieu plutôt que de tenter d’intervenir pour le soutenir et de prendre ainsi le risque de le voir rater ses examens et donc faire donc chuter le taux de réussite général.

 IV – Conditions de départ des étudiants en Erasmus

- Les étudiants inscrits en CGPE (prépas) ont parfois l’habitude de s’inscrire à l’Université pour pouvoir prétendre au système Erasmus l’année suivante (un voyage Erasmus nécessitant d’avoir été inscrit dans une université l’année précédente).
Or, cette inscription pose problème à l’établissement, les étudiants en CPGE s’inscrivant à la fac sans suivre les cours qui y sont dispensés et sans participer aux examens. Ils contribuent ainsi à gonfler le taux d’échec et ne sont pas connus des services de l’UFR.
Il est donc proposé d’imposer aux candidats Erasmus une assiduité aux cours et aux examens. Cette mesure exclue de fait les étudiants de prépas.

SUD-Solidaires Etudiants intervient pour indiquer que, même si le syndicat n’est pas favorable aux écoles élitistes de types prépa, il est hors de question d’exclure des étudiants du système Erasmus, par quelques combines que ce soit. Une telle mesure toucherait en outre les étudiants de prépas issus des milieux modestes pour lesquels le système Erasmus est la seule possibilité pour partir étudier à l’étranger.

A l’unanimité moins une voix, la proposition d’imposer une assiduité aux cours et aux examens pour bénéficier du système Erasmus est écartée.

- Il est par ailleurs décidé que les étudiants suivant un cursus comportant des enseignements de chinois ou de japonais et ne pouvant pas valider ces derniers dans l’université d’accueil devront les valider à l’Université d’Orléans.

V – Budget 2014

Le budget prévisionnel de l’UFR LLSH prévoit 785 000 € de recettes (contre 921 495,41€ l’année dernière). Cette chute des recettes est due à la fin des rentrées d’argent dues au Plan Réussite en Licence (PRL).
Il manque actuellement 215 400 € à l’UFR LLSH pour équilibrer son budger (voir tableaux sur la version pdf du compte-rendu).


Il est demandé aux élus étudiants s’ils ont des préférences dans l’utilisation des fonds destinés à l’investissement, et notamment s’ils privilégient un investissement concernant les ressources numériques ou un investissement destiné à aménager le hall.Les élus SUD-Solidaires Etudiants indiquent qu’il leur semble plus pertinent de consacrer ces fonds aux ressources numériques (achat de logiciels spécifiques pour les différentes filières, équipements…) plutôt que d’équiper le hall d’énièmes écrans numériques qui ne servent à rien, coutent cher et ne sont que de la poudre aux yeux. Il est en outre indiqué que, vu l’inutilité et le coût des écrans actuels, l’UFR ferait mieux « de les refourguer à Easycash ».Enfin, nous indiquons également qu’il faudrait utiliser une partie de cet argent pour améliorer l’accès à la salle d’auto-formation linguistique en créant un poste de tuteur.

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