jeudi 25 octobre 2012

De vraies réponses à un malaise avéré! Communiqué intersyndical, 23/10/12

Comme de nombreux collègues, nous, membres de l'intersyndicale des personnels de l’université d’Orléans sommes choqués par le contenu du courrier électronique d'information envoyé le 16 octobre dernier par le président de notre établissement. Contrairement à ce qui a été écrit, aucun communiqué de l'intersyndicale, aucun communiqué d'un syndicat n'a évoqué le récent suicide d’une collègue. Seule la presse a fait état de ce suicide et a formulé des interrogations à ce propos tout en notant l'absence de lien avéré à ce jour avec les conditions de travail.
Jamais nous ne nous serions permis d’instrumentaliser ce drame et la douleur de la famille.


Nous, membres de l'intersyndicale des personnels sommes inquiets : l'incompréhensible agressivité manifestée par le président empêche un examen serein des multiples causes suscitant la souffrance au travail dans notre université.
De plus, le président restreint la question à un prétendu conflit entre sa propre personne et les syndicats. Or, les situations de souffrance dans notre établissement sont -hélas- attestées dans au moins une composante de notre université bien avant son élection comme président. De même, le nombre de personnes en souffrance détectées par le médecin de prévention a doublé entre 2008 et 2011. Comment un président d'université peut-il reprocher aux syndicats et aux élus des personnels de faire leur travail de défense des collègues en difficulté ?
Nous, membres de l'intersyndicale des personnels voulons des moyens adaptés contre la souffrance au travail. Et pour ce faire, nous proposons plusieurs mesures d'urgence :
- la saisine d’un cabinet agréé CHSCT pour réaliser un diagnostic objectif à l'échelle de l'établissement,
- le renforcement rapide du service de médecine préventive par le recrutement d’un psychologue du travail,
- un moratoire sur les restructurations de services et de composantes,
- la présentation immédiate devant le Comité Technique (CT) et à tous les personnels concernés de l'organigramme de la nouvelle "UFR - Collegium" Sciences et Techniques issue de la fusion au 1er janvier prochain des actuelles UFR Sciences et STAPS,
- le retrait de tout dispositif de mise en concurrence des personnels,
- un plan interne de résorption de la précarité en faveur des contractuels BIATOSS.
Les organisations syndicales UNSA-Education, FSU et Sud-Education de l’Université d’Orléans.

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