jeudi 20 décembre 2012

Solidarité avec les initiatives de lutte et d’organisations étudiantes dans les balkans !

Communiqué de la Fédération Syndicale Étudiante et de la Fédération Sud-Etudiant,

Alors que les logiques de casse et de privatisations de l’éducation et de l’université sont à l’oeuvre dans le monde entier, la Fédération Syndicale Etudiante et SUD étudiant renouvellent leur soutien et leur solidarité aux nombreuses initiatives de lutte et d’organisations des étudiant-e-s qui y répondent et qui les combattent !
A ce titre, nous saluons nos camarades du réseau « Balkan Student » et leur travail de coordination et de promotion d’une résistance étudiante internationale et internationaliste. Nous ayant permis d’assister à titre d’observateur à leur dernière rencontre, nous reproduisons leur communiqué ci-dessous.
Si les contextes peuvent être différents et le nom des réformes varient d’un pays à l’autre, la logique est la même : marchandisation et commercialisation du savoir et de la recherche au bénéfice direct du patronat, et précarisation des étudiant-e-s et des personnels. Quelles que soient nos langues, nous devons y répondre par le langage commun de la lutte et de la solidarité !

---------------------------------------

Communiqué de presse de la 4ème coordination « Balkan Student ».

La quatrième réunion de la coordination des étudiant-e-s des Balkans (« Balkanstudent » network) a eu lieu le 2 et 3 Décembre 2012, à Skopje, République de Macédoine. « Balkan student » est un réseau de groupes étudiants indépendants qui se battent pour :
- une éducation supérieure gratuite et publique, entièrement financée par l’état, et une augmentation conséquente des budgets de l’éducation.
- l’abolition du processus de Bologne au bénéfice d’une éducation émancipatrice, basée sur le savoir critique et progressiste.
- l’abolition du Parlement étudiant [1], au bénéfice de l’auto-organisation des étudiant-e-s basée sur la démocratie directe.
- l’autonomie de l’Université, sans ingérence de l’État et du marché du travail.
Les membres du réseau sont à l’heure actuelle : SlobodenIndeks (Skopje, Macédoine), AutonomniStudenti (Rijeka, en Croatie), Nezavisna Studentska Inicijativa Fakultetamuzičkeumetnosti (Belgrade, Serbie), SindikatObrazovanja ASI (Belgrade, Serbie), N’Solidaritet (Pristina, Kosovo), et Inicijativaza Studentski Sindikat (Sarajevo, Bosnie-Herzégovine). Les organisations suivantes ont participé à la réunion en tant qu’observatrices : NezavisnaStudentskaorganizacija UGD (Stip, Macédoine) et la Fédération Syndicale Etudiante - FSE (France).
Lors de cette coordination, nous avons discuté des mesures prises entre les deux dernières réunions, et réparti les responsabilités pour la préparation des documents et des résolutions nécessaires. Nous avons défini les fonctions et obligations du secrétariat, ainsi que les limites dans lesquelles il exerce son mandat. Nous avons initié une plus grande mise à jour de nos outils informatiques afin de mieux promouvoir l’action des mouvements locaux et du réseau lui-même et, enfin, nous avons discuté de l’organisation commune d’actions et de l’élaboration d’une stratégie afin de promouvoir l’éducation gratuite et émancipatrice.
Malgré les constantes tentatives néo-libérales de privatiser l’éducation et de renforcer l’apathie et l’aversion à l’encontre de l’auto-organisation des étudiant-e-s, cette réunion a démontré que la coopération des étudiant-e-s des Balkans se poursuit et qu’elle est une source d’inspiration pour toutes celles et tous ceux qui souhaitent rejoindre les luttes étudiantes parce qu’ils/elles prennent consciences des problèmes de l’éducation.
La pratique de cette lutte nous a montré d’expérience que la situation actuelle n’est pas seulement problématique au seul niveau du système éducatif, mais que le problème est bien général, et expose les failles dans la manière dont fonctionnent nos sociétés même. Par conséquent, cette lutte unifie tous les groupes sociaux et individu-e-s stigmatisé-e-s et exploité-e-s dans la société, y compris les travailleur-euse-s, les agriculteur-trice-s et les chômeur-euse-s, car elle concerne un contexte social plus large.

Personne ne nous donnera quoi que ce soit sans que nous nous battions nous même pour l’obtenir !


[1] organe de cogestion tenu le plus souvent par des étudiant-e-s carriéristes affiliés aux partis politiques au pouvoir, et financé par les frais d’inscriptions et des taxes le plus souvent imposées aux étudiant-e-s.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire