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L'IUT de Bourges, dont nous avons pu voir les maquettes de formation
en CEVU, passait le 17 septembre dernier un "partenariat" avec Nexter
Munitions de La Chapelle-Saint-Ursin (Berry républicain du 18/09/2012).
Les deux établissements ont signé leur deuxième convention en cinq ans. A
aucun moment, dans le processus de validation de ces formations et/ou
conventions, il n’a été clairement exprimé que Nexter fabriquait
"indirectement" des armes. Sous couvert d’un langage très technique
visant à expliquer le contenu d’une formation, on a tout simplement
oublié de dire que l’on envoyait travailler les étudiants à une
potentielle fabrication d’armes
Alors que des habitants
du Cher dénoncent les maladies provoquées par des activités militaires
menées près de Bourges, sur un site du ministère de la Défense où sont
testées des armes à l'uranium appauvri (« de l'uranium et des infos
appauvris » OWNI.fr du 13 avril 2012), des enseignants-chercheurs de
l'Université d’Orléans travaillent pour Nexter Munitions et la DGA. Pour
ne citer qu’un exemple : nos laboratoires étudient si une balle à
faible létalité fait seulement mal au thorax ou provoque un trou. Cela
revient à se demander si ces balles blessent ou tuent. L’université
d’Orléans, ses chercheurs et ses étudiants, doivent-ils s’impliquer dans
de tels programmes de recherche ? Certainement pas !
On
connaît le scandale du médiator qui a touché Servier et qui n’a
aucunement provoqué une remise en question des conventions de
l’université d’Orléans avec cette entreprise. Est-il bien nécessaire de
rajouter un scandale au scandale en travaillant avec Nexter Munitions et
la DGA?
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