vendredi 7 décembre 2012

Thanatos et complexe militaro-industriel

SUD Education, SUD Etudiant, SUD Rechercher EPST

Orléans, le 05 Décembre 2012


L'IUT de Bourges, dont nous avons pu voir les maquettes de formation en CEVU, passait le 17 septembre dernier un "partenariat" avec Nexter Munitions de La Chapelle-Saint-Ursin (Berry républicain du 18/09/2012). Les deux établissements ont signé leur deuxième convention en cinq ans. A aucun moment, dans le processus de validation de ces formations et/ou conventions, il n’a été clairement exprimé que Nexter fabriquait "indirectement" des armes. Sous couvert d’un langage très technique visant à expliquer le contenu d’une formation, on a tout simplement oublié de dire que l’on envoyait travailler les étudiants à une potentielle fabrication d’armes

Alors que des habitants du Cher dénoncent les maladies provoquées par des activités militaires menées près de Bourges, sur un site du ministère de la Défense où sont testées des armes à l'uranium appauvri (« de l'uranium et des infos appauvris » OWNI.fr du 13 avril 2012), des enseignants-chercheurs de l'Université d’Orléans travaillent pour Nexter Munitions et la DGA. Pour ne citer qu’un exemple : nos laboratoires étudient si une balle à faible létalité fait seulement mal au thorax ou provoque un trou. Cela revient à se demander si ces balles blessent ou tuent. L’université d’Orléans, ses chercheurs et ses étudiants, doivent-ils s’impliquer dans de tels programmes de recherche ? Certainement pas !
On connaît le scandale du médiator qui a touché Servier et qui n’a aucunement provoqué une remise en question des conventions de l’université d’Orléans avec cette entreprise. Est-il bien nécessaire de rajouter un scandale au scandale en travaillant avec Nexter Munitions et la DGA?

Contacts : sud.univ.orleans@gmail.com ou  http://sudunivorleans.blogspot.fr/

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