Nouveau communiqué unitaire du 6 juin appelant à poursuivre la
mobilisation contre le projet de loi FIORASO, avec nouveau temps fort le
18 JUIN, jour de l’ouverture du débat au Sénat.
L’Assemblée Nationale a adopté le 28 mai 2013 le projet de loi sur
l’Enseignement Supérieur et la Recherche (ESR) par 289 voix contre 248.
Ce vote illustre les difficultés du gouvernement à faire aboutir ses
projets relatifs à l’ESR, soutenus par les seuls députés socialistes et
radicaux de gauche. La mobilisation réussie le 22 mai 2013 des
personnels de l’ESR à Paris et les efforts d’explication des syndicats
CGT, FSU, SUD, FO auprès des députés, notamment du Front de Gauche et
d’Europe Ecologie Les Verts, ont contribué à cette situation. C’est un
résultat encourageant pour ceux qui, comme nos organisations, se battent
dans l’ESR depuis de long mois pour une augmentation des moyens
pérennes (postes et crédits) des établissements de l’ESR et la rupture
avec la loi LRU et le Pacte de la Recherche.
Dans les établissements, les collègues sont inquiets de la poursuite
d’une politique semblable aux précédentes : absence de réelle résorption
de la précarité, non renouvellement de CDD existants, gels d’emplois de
titulaires dans les universités – y compris dans les 1000 nouveaux
emplois annoncés pour la réussite en licence - et suppressions de postes
dans les organismes de recherche, signature de conventions IDEX
impliquant des transferts de personnels des organismes vers des
Fondations de Coopération Scientifique (FCS) de droit privé, application
anticipée de lois non encore votées (ESPE et circulaires sur la
formation des enseignants, processus d’accréditation, nomenclatures de
licence), diminution des formations proposées aux étudiants, dégradation
des conditions de travail…
Le projet de loi ESR – dont nos organisations demandent l’abandon -
va maintenant être débattu au Sénat dans sa version adoptée à
l’Assemblée Nationale. Il faut continuer la lutte contre la politique
d’austérité du gouvernement et contre un projet de loi qui se situe dans
la continuité des choix de ses prédécesseurs. Nos organisations ont
notamment souligné le danger d’une politique de recherche totalement
orientée vers le transfert économique et la valorisation au détriment de
la recherche fondamentale et d’une recherche finalisée non marchande,
les risques que pourrait entrainer la régionalisation couplée à la
création des nouvelles Communautés d’Universités et d’Etablissements -
alliant établissements publics et privés-, les menaces sur les statuts
des personnels …. L’ANR est pérennisée et le « Haut conseil » de
l’évaluation ressemble comme un clone à l’AERES, dont la ministre avait
promis la suppression.
Le développement de la mobilisation des personnels et des étudiants
de l’ESR, à Paris et en régions, lors de l’examen de ce projet de loi au
Sénat sera décisif.
C’est pourquoi les organisations soussignées appellent à une journée
d’action et de grève le 18 juin, lorsque le débat sur le projet de loi
ESR commencera au Sénat :
pour l’abandon de l’actuel projet de loi sur l’ESR
pour
l’ouverture de négociations – sur la base de nos revendications - pour
une loi d’orientation ET de programmation qui rompe avec le Pacte pour
la Recherche, la loi LRU et les politiques d’austérité
Le 18 juin, ensemble dans l’action
Manifestations, rassemblements, conférences de presse en
régions
A Paris, 14h, manifestation de Jussieu au Sénat en passant par le
Panthéon,
où à 15h s’exprimeront des témoignages de personnalités et seront
déposées des silhouettes en carton symbolisant le grand nombre de celles
et ceux qui ne pourront travailler dans l’ESR.
ORGANISATIONS SIGNATAIRES : FSU (SNESUP, SNCS, SNASUB, SNEP,
SNETAP) – CGT (SNTRS, FERC’SUP , CGT INRA) SOLIDAIRES (SUD RECHERCHE
EPST, SUD EDUCATION, SOLIDAIRES ETUDIANT-E-S) – SNPREES FO – SLU – SLR
SONT ASSOCIES : Collectif Aquitain des Contractuels de la
Recherche – Collectif contre la précarité Pouchet/CNRS – Collectif de
l’INRA de Versailles – Collectif des étudient-e-s de Paris 7 – Collectif
des précaires de l’INED – Collectif de précaires du CNRS de
Gif-sur-Yvette – Collectif des précaires de Montpellier.
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