mercredi 6 mars 2013

LMDE : conditions de travail inacceptables, à quand un rattachement au régime général ?


Communiqué commun de Solidaires Étudiant-e-s, SUD Santé Sociaux et SUD Protection Sociale

Le feuilleton autour des mutuelles étudiantes, et en particulier de la LMDE, continue. Après l’UFC Que Choisir en septembre, le Sénat en décembre, ce sont désormais les syndicats des personnels de la LMDE qui pointent les problèmes financiers et de gestion interne. La LMDE connaît un déficit chronique depuis sa création, obligeant la MGEN à remplir le tonneau sans fond du mutualisme étudiant. De même, le commissaire aux comptes de la LMDE refuse de certifier les comptes financiers annuels si les prestations arrivées en 2012 ne sont pas traitées d’ici avril démontrant ainsi que la qualité du service est plus que lamentable. Mais aujourd’hui ce sont les salariés de la LMDE qui sont victimes de cette situation. Après 12 "départs volontaires" l’an dernier (620 salariés aujourd’hui), la direction de cette mutuelle "progressiste" et "d’économie sociale et solidaire" a carrément demandé à ses salariés de faire bénévolement des heures supplémentaires "sur la base du volontariat". 

Ces pratiques patronales sont indignes et inacceptables. Solidaires Étudiant-e-s réaffirme sa position sur le régime étudiant de sécurité sociale : l’intégration au régime général qui, contrairement à la délégation de service public actuel, fournit un service de meilleur qualité, est géré de manière plus transparente et offre de meilleurs conditions de travail à ses personnels. Rappelons que le régime étudiant spécifique a été, en 1947, promu par analogie avec les professions "libérales" et par refus de subordination aux pouvoirs publics. Il est tant d’en finir.


Pour rappel, ce que nous revendiquons dans ce domaine : 

- une intégration complète du régime de sécurité sociale étudiant au sein de l’assurance maladie, avec l’intégration des personnels ; 
- une prise en charge par l’État de la cotisation à l’assurance maladie pour tendre vers la gratuité des études, qui est un principe constitutionnel en France ; 
- le développement des centres de santé universitaires ; 
- la mise en place de permanences de la CPAM sur les campus universitaires.


L’accès aux soins est un droit universel, défendons-le .

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