mercredi 27 mars 2013

Orléans : la démocratie étudiante en berne



Lettre ouverte au président de l’Université

Les dernières élections étudiantes ont encore battu un record d’abstention. Alors que doit s’ouvrir l’Assemblée des élu-e-s étudiant-e-s, SUD-Solidaires Etudiant-e-s dresse un constat sombre sur l’état de la démocratie à l’Université d’Orléans.

Le résultat de l’élection des représentants étudiants au PRES a été publié cette semaine. La participation s’élève à 1,86%*, soit un taux d’abstention de plus de 98% ! En terme de participation, cette élection a ainsi réussi à faire pire que les élections aux conseils de gestion des UFR LLSH et DEG du 29 janvier dernier. Pourtant, avec une participation tournant entre 3,80 et 6% selon les collèges (exception faite du collège d’économie qui avec 7,80 % battait des records de civisme), les élections du 29 janvier avait déjà placé la barre très haut en terme de nullité démocratique !


Dans ces conditions, on ne peut que rire jaune en repensant aux déclarations du président de l’Université, M. Youssoufi Touré, qui, dans ses vœux aux étudiants au début de l’année, se félicitait de l’état de la démocratie étudiante à Orléans ! L’Université d’Orléans est en effet grandement responsable de l’abstention quasi-générale observée lors des derniers scrutins : bureaux de votes placés dans des endroits improbables et sans indication, information défaillante sur la tenue des élections, absence d’explication sur l’enjeu du scrutin…
Il faut dire que la démocratie étudiante ne semble pas être la priorité du moment puisque les différents projets de refonte des statuts des UFR prévoient tous une baisse du nombre d’élus étudiants et que le projet de réforme Fioraso comprend lui aussi des attaques concernant la démocratie étudiante.

Alors que doit se tenir pour la première fois de l’année l’Assemblée des élus étudiants (qui se tient en même temps qu’un conseil d’UFR en DEG, le Vice-Président-Etudiant qui a validé la date semble donc aussi peu concerné par les enjeux de participation que la direction de l’Université), le constat sur la démocratie étudiante est donc plus qu’amer. A Orléans, la démocratie étudiante est en état de quasi-mort clinique et il faudra plus qu’une «Assemblée des élus étudiants » sans pouvoir décisionnel pour inverser la tendance.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire